Le Gabon, leader mondial dans la gestion de ses pêcheries artisanales s’appuie sur CLS
- 6 juillet 2021
- Category: Actualités
Le ministre de la Pêche, de l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire du Gabon, Biendi Maganga-Moussavou aux côtés des Ministres de la Défense Michaël Moussa Adamo et de l’Environnement Lee White lançait, le 2 juillet à Libreville, le programme national d’équipement des embarcations de pêche artisanale maritime par satellite. Basé sur le système NEMO, développé sur mesure, pour les pêcheries traditionnelles, par CLS, cette technologie permettra notamment de mieux contrôler les débarquements et les déclarations de capture, d’améliorer la sécurité des pêcheurs et de pérenniser une ressource clé pour tout un pan de l’économie gabonaise.
Le Gabon qui s’appuie ainsi sur des technologies satellite de pointe se positionne comme leader en matière de gestion durable des activités de pêche artisanale.
Le gouvernement mobilisé pour l’avenir de ses pêcheries traditionnelles et de ses ressources marines
En se dotant du dispositif de suivi, de gestion et d’empowerment des flottes artisanales NEMO, développé par CLS, le gouvernement gabonais fait un grand pas dans la surveillance de ses zones protégées tout en renforçant la sécurité de ses pêcheurs.
A la base de ce projet : une balise satellite robuste, marinisée, autonome et simple d’utilisation qui équipera bientôt l’ensemble des bateaux de pêche a artisanaux du Gabon.
Avec ce projet d’équipement complet d’une flotte artisanale, le Gabon s’affiche comme un pays leader en termes de gestion durables des pêches traditionnelles. Les objectifs de ce déploiement sont multiples et stratégiques pour l’avenir économique et sécuritaire du Gabon :
- Protéger les zones réglementées, aires marines protégées, qui représentent un quart de la zone économique exclusive du Gabon, soit le plus grand réseau d’aires marines protégées d’Afrique. Le repos biologique de ces zones est stratégique pour assurer la protection, la pérennité et le renouveau du patrimoine halieutique gabonais ;
- Renforcer la connaissance sur la pêche artisanale. Jusqu’à aujourd’hui très peu de données sur la pêche artisanale étaient accessibles aux scientifiques en charge des recommandations pour une gestion durable des stocks. Les informations rapportées par le système NEMO représentent des données clés d’aide à la décision pour les autorités.
- Améliorer les conditions de travail et la sécurité des pêcheurs. Chaque balise est dotée d’un système de demande d’assistance. En cas d’avarie ou d’accident, elle permet aux pêcheurs de déclencher un message vers la Terre. Une ligne de vie sans précédent pour une communauté qui part sans lien avec le continent souvent plusieurs jours.
Biendi Maganga Moussavou, Ministre de la Pêche, de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire déclarait lors du lancement du programme le 2 juillet dernier : « NEMO permet de savoir à tout moment, où se situe chaque embarcation, où se situe chaque pêcheur. Chaque pêcheur peut également savoir où se situe sa flotte, s’il se situe dans une aire marine protégée et surtout ce dispositif lui permet de donner l’alerte en cas de danger. Et ici je voudrais rendre un vibrant hommage au Président de la République du Gabon, le Chef de l’Etat, son excellence Ali Bongo Ondimba qui par sa vision dans le pilier Gabon-Bleu ne cesse d’installer le Gabon comme un leader de la conservation de nos systèmes, de la préservation de nos ressources pour que les générations futures puissent bénéficier de ces richesses dont nous avons le plaisir de bénéficier aujourd’hui. »
Les associations de pêcheurs parties prenantes et motrices du programme
La Confédération gabonaise des coopératives des pêcheurs artisanaux et mareyeurs (CGCPAM) du Gabon a salué cette initiative du gouvernement lors du lancement officiel du programme en prenant la décision ferme d’accompagner les autorités dans ce programme d’avenir afin que soit désormais pratiquée une pêche artisanale respectueuse, responsable et durable.
Jean De Dieu MAPAGA, Président de la CGCPAM : « La CGCPAM est donc fière d’accompagner le gouvernement dans les efforts qu’il déploie pour une gestion durable de la pêche en général et du sous-secteur artisanale maritime en particulier.
La CGCPAM vient ici prendre l’engagement de fédérer l’ensemble de ses membres au cours de sa prochaine tournée d’installation sur le bien fondé et l’obligation de se doter de cet outil de travail. Les présentes balises viennent de façon significative contribuer à régler plusieurs de nos préoccupations telles que :
- La connaissance des zones de pêche et des aires marines protégées,
- La sécurité des pêcheurs lors de la navigation en mer.
Grâce à la technologie et le suivi par satellite et la possibilité pour les propriétaires d’embarcation de localiser exactement où se trouvent leurs pirogues. »
S’équiper d’une balise NEMO : une obligation à l’échelle nationale
Tous les bateaux artisanaux ont jusqu’en 2022 pour s’équiper de balises satellite NEMO.
Biendi Maganga Moussavou, Ministre de la Pêche, de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire déclarait : « Aux pêcheurs, je voudrais vous dire que nous avons recensé le nombre de pêcheurs qu’il y a dans ce pays, que la présence de mes collègues, de l’ensemble des membres du gouvernement ici présents a pour but de vous faire comprendre que c’est une initiative qui est très sérieuse. Vous n’aurez plus le choix que d’équiper vos embarcations de cette balise et toute embarcation qui sera saisie en action de pêche sans être équipée sera forcément sanctionnée et plus rien ne pourra se passer sans ces balises. Le gouvernement sera extrêmement ferme sur l’application stricte de cette décision d’équiper vos embarcations de ce système. Donc, je vous exhorte à sensibiliser vos adhérents, à sensibiliser l’ensemble de la profession sur les bienfaits du caractère obligatoire de l’utilisation de ces balises. »
La mise en place de ce système est portée par le ministère de la Pêche de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, le ministère de la Défense, le ministre des Eaux et Forêts et de la marine nationale.
CLS travaille dans le cadre de ce projet au Gabon en étroite collaboration avec la société de service Canopé, spécialisée dans la géolocalisation des moyens de transport et dans l’exploitation des données de terrain.