La pêche fantôme constitue une menace significative pour la vie marine et les écosystèmes dans le monde entier. Le matériel de pêche perdu ou abandonné peut rester actif dans l’océan pendant des années, continuant d’emmêler et de piéger les animaux marins.

C’est dans ce contexte que CLS a développé NAOS, une bouée satellite compacte conçue pour suivre le matériel de pêche, permettant de prévenir leur perte en mer et donc la pollution.

La pollution due au matériel de pêche en mer : un véritable fléau

filet de pêche abandonné

La pollution plastique provenant des engins de pêche dans l’océan Indien est une préoccupation environnementale importante aux conséquences dramatiques pour les écosystèmes marins, la biodiversité et le bien-être humain. Plusieurs facteurs clés contribuent à cette problématique:

  • Fragmentation et génération de microplastiques : Au fil du temps, le matériel de pêche en plastique se décompose en de plus petits fragments en raison de l’exposition au soleil, aux vagues et à l’abrasion physique. Ces morceaux fragmentés contribuent à la prolifération de microplastiques dans l’environnement marin, qui peuvent être ingérés par un large éventail d’organismes marins, y compris les filtreurs et le plancton, et donc entrer dans la chaîne alimentaire et posant des risques pour la santé humaine.
  • Déplacement transfrontalier : La pollution plastique provenant du matériel de pêche dans l’océan Indien ne se limite pas aux zones côtières mais peut également avoir un impact sur des écosystèmes marins éloignés et écologiquement sensibles, tels que les récifs coralliens, les herbiers marins et les habitats en eaux profondes. Les courants océaniques peuvent transporter les débris plastiques sur de vastes distances, entraînant une contamination généralisée et des dommages écologiques.
  • Matériel de pêche abandonné ou perdu : Le matériel de pêche, y compris les filets, les lignes, les pièges et les bouées, contient souvent des composants en plastique. Lorsque ces articles sont perdus ou abandonnés en mer, ils peuvent continuer à emmêler la vie marine et se dégrader avec le temps.

L’un des engins de pêche les plus souvent perdus en mer et pouvant causer des dommages est le DCP (Dispositif Concentrateur de Poissons). C’est pour cet outil même que CLS a développé le NAOS.

NAOS, la solution de CLS pour suivre et surveiller les DCP (Dispositifs Concentrateurs de Poissons) et les engins de pêche

DCP (Dispositifs Concentrateurs de Poissons)Développé par CLS, un leader dans les solutions de surveillance par satellite, NAOS offre une approche proactive pour suivre les DCP. Ces dispositifs flottants sont souvent utilisés par les navires de pêche pour attirer le thon et d’autres espèces cibles, mais ils représentent un risque pour la biodiversité lorsqu’ils sont perdus ou abandonnés.

La balise NAOS est équipée de transmetteurs par satellite qui relaient des données en temps réel sur leur emplacement et leur mouvement. En suivant précisément les DCP, les autorités peuvent intervenir rapidement pour récupérer les dispositifs perdus ou atténuer leur impact sur les écosystèmes marins. De plus, les données collectées par les balises NAOS facilitent la prise de décision éclairée concernant les pratiques de pêche, conduisant à une gestion des pêches plus durable et responsable.

CLS s’appuie sur un partenariat solide et sur des efforts collaboratifs avec les gouvernements, les organisations de conservation et l’industrie de la pêche pour déployer NAOS dans le monde entier. C’est déjà un succès dans de nombreux océans, avec des déploiements aux Seychelles, en Australie, en Guyane française, en mer Méditerranée, au Vanuatu, dans l’océan Pacifique.

En favorisant les partenariats et en promouvant l’adoption de pratiques de pêche durables, les parties prenantes peuvent collectivement répondre à la menace de la pêche fantôme et protéger la biodiversité marine de l’océan Indien pour les générations futures.

Raisons économiques, de sécurité, environnementales et d’efficacité de la pêche : pourquoi le suivi des DCP est essentiel

Plate-forme de suivi des DCP

Le suivi des dispositifs concentrateurs de poissons (DCP) grâce à des technologies comme la balise NAOS peut prévenir leur perte et les conséquences négatives qui en découlent de plusieurs façons.

Tout d’abord, avec le suivi en temps réel fourni par NAOS, les autorités et les flottes de pêche peuvent rapidement identifier lorsque les DCP dérivent hors de leur trajectoire ou sont perdus. Cela permet une intervention rapide pour récupérer les dispositifs avant qu’ils ne n’impactent la vie marine ou ne dérivent dans des zones où ils peuvent présenter des dangers pour la navigation.

Il s’agit également de prévention quant aux pertes économiques pour les pêcheurs. Les dispositifs concentrateurs de poissons sont des outils précieux pour les opérations de pêche commerciale, aidant à attirer les espèces cibles et à améliorer les taux de capture. Lorsque les DCP sont perdus, les pêcheurs perdent non seulement l’investissement initial dans les dispositifs, mais aussi des revenus potentiels en raison de rendements de capture réduits. En garantissant la récupération en temps opportun des DCP perdus, NAOS contribue à minimiser les pertes économiques pour les pêcheurs et soutient la durabilité de leurs moyens de subsistance.

D’une manière générale, en empêchant la perte des dispositifs de concentration de poisson grâce à un suivi et à une intervention en temps utile, la technologie des balises NAOS joue un rôle crucial dans l’atténuation de la pollution environnementale, la réduction des pertes économiques pour les pêcheurs et la promotion de pratiques de gestion durable de la pêche dans l’océan Indien et au-delà.

Dispositif de Concentration de Poissons (DCP) perdu

La pêche fantôme reste un problème majeur dans l’océan Indien, mais grâce à des innovations telles que NAOS, l’espoir de la réduire renaît. En déployant des dispositifs de repérage sur les navires de pêche, les scientifiques peuvent mieux comprendre les itinéraires, la fréquence et l’intensité des incidents de pêche fantôme. Ces informations permettent de sensibiliser les pêcheurs et facilitent le développement de pratiques de pêche responsables.

De plus, en partageant les données et les connaissances recueillies avec les organisations internationales qui se consacrent à la conservation des océans, les décideurs politiques peuvent prendre des décisions en connaissance de cause et mettre en œuvre des mesures efficaces pour prévenir et atténuer l’impact de la pêche fantôme.